Vendredi matin, mon homme, terrassé par une vilaine angine, avait prévu une journée sieste et glandouille en pyjama. Aussi quelle ne fut pas sa surprise quand il me vit revenir à 8h30 avec le chérubin dans sa poussette.
Désolée, chéri, de te griller tes projets tisane-antibio-dvd-couette mais j’ai une excuse en béton….la crèche a brûlé !
Plus d’électricité, plus de chauffe-eau, le dortoir des grands à ciel ouvert, une odeur tenace d’après incendie, une crèche fermée jusqu’à nouvel ordre et des parents avec leur progéniture sur les bras. Finalement elle tombait bien cette angine )
En cas de grosse tuile, la politique de « cela aurait pu être pire » s’avère salutaire. L’incendie aurait pu avoir lieu en présence des enfants par exemple. N’empêche que nous nous sommes vite demandés ce qu’on allait faire du chérubin n’ayant aucune autre solution de garde sous le coude. Dès vendredi après-midi, nous avions la réponse : la crèche allait déménager dans les locaux d’un internat prévu en cas de gros pépins comme celui-ci et toute la joyeuse troupe pourrait intégrer les nouveaux lieux dès mercredi.
Profitant d’une fin d’après-midi ensoleillé, nous sommes allés voir à quoi ça ressemblait dimanche. Vous voyez le film « les disparus de Saint-Agil » ? ben c’est ça en pire ! et ce qui m’a achevé et déprimé pour le reste de la semaine c’est que c’est vraiment loin de chez nous, sans aucun moyen de transport en commun pour y aller..J’ose même pas calculer l’heure à laquelle je vais arriver au boulot le matin et l’heure à laquelle je vais devoir partir pour compenser…bon je vous laisse, je crois que je vais aller manger un peu de chocolat pour me consoler )