Je l’ai martelé souvent ici avec conviction : une maman bien dans ses pompes c’est une femme épanouie qui sort, qui a une vie amoureuse en dehors de ses enfants, qui prend des bouffées d’air pur ailleurs histoire qu’un jour de colère elle ne balance pas le couplet sur le sacrifice d’une mère à sa progéniture.
N’empêche que dans la réalité, depuis que j’ai repris mes études, je ne peux pas m’empêcher de penser que mes enfants en paient le prix :
– avant la semaine commençait en douceur pour le grand et sans cantine car je ne travaillais pas ce jour là. Maintenant je n’ai pas cours le lundi mais j’ai tellement d’exposés ou de travaux en groupe que je retrouve des élèves pour travailler et je n’arrive pas à être disponible pour la sortie du déjeuner.
– avant les enfants pouvaient dormir le mercredi matin et ils en profitaient pour s’offrir régulièrement une grasse matinée. Maintenant ils sont réveillés encore plus tôt que les jours d’école car je quitte la maison avant 7h ce matin là et l’homme doit assurer l’ouverture à son travail.
– avant mercredi rimait avec cours d’éveil musical et atelier pâtisserie mère-enfant. Maintenant le chérubin n’a plus d’activité extra-scolaire et je réalise qu’avoir son mercredi quand on est parent est un luxe dans le monde du travail actuel.
–avant j’étais disponible pour les enfants au moins la moitié de la semaine. Maintenant en rentrant je cours dans tous les sens pour caser toutes les tâches ménagères et si j’arrive à trouver 10 minutes pour jouer avec eux, c’est déjà pas mal.
– avant je les amenais à l’école tous les matins…maintenant j’y vais le lundi et c’est tout..souvent je pars de la maison alors qu’ils dorment encore sans même les préparer, les embrasser.
Bien-sûr je les câline tant que je peux, j’essaie de jouer avec eux, de les écouter comme avant mais pas de doute, je suis moins disponible et ils le ressentent. Manque plus que j’entende ou que je lise une maman dire « mon bonheur c’est avant tout mes enfants » et mon sentiment de culpabilité parentale atteint alors des sommets )
Et toi, affranchi(e) de tout sentiment de culpabilité ou pas?
Edit : les gagnantes des paquets Carambar abracarambar sont Miss Cupcake, Pivoine et Bunny Kokeshi ! J’attends vos adresses les filles )
41 Comments
Pfff je te comprends. Pas facile de tout concilier mais dis donc que ce ne sont que des phases, des étapes dans la vie qui finalement seront éphémères par rapport à tout le temps que tu as /vas passer avec eux.
Je suis enfin en congé mater demain (j’ai prolongé au max) donc j’aurais plus de temps pour Octave et ce, jusqu’en avril. Ensuite j’ai pris un 80% pour avoir mon mercredi matin afin qu’il fasse une activité extra scolaire. J’ai aussi du temps en semaine mais celui là j’aime aussi me le garder pour moi car il est « compris » dans mon temps de travail pour préparer des cours, corriger des copies et tu vois, cette fois ci, contrairement au premier enfant, le second ira à la crèche même quand je ne travaillerai pas.
Cela m’a usée et un peu frustrée quelquefois de consacrer TOUT mon temps libre au petit (même si je sors quand même et ai une vie en dehors de lui), je bossais la nuit pour rattraper le temps perdu, étais donc jalouse du Papa qui a des jours de libre en semaine, seul, tranquille à la maison.
Je vais tenter de régler certaines choses pour ne pas reproduire ce que j’ai mal vécu la première fois.
Bisous Choco et courage pour cette journée qui a donc commencé bien bien tôt!
tu as raison c’est une étape, courte avec ça …mais j’anticipe aussi déjà sur la suite dans ma tête : un boulot super intéressant où je ne finis pas tous les jours à 20h comme c’est souvent le cas dans pas mal d’agences web je n’en ai pas envie…par contre je n’ai jamais culpabilisé de laisser mes enfants à la crèche ou chez la nounou alors que je ne bossais pas ou que j’étais à la maison car j’ai besoin de moments sans eux aussi
oh non, je me rend plutôt compte que culpabilité rime avec maman pour moi
bienvenue aux clubs
J’aurais un avis sensiblement différent du tien. Comme je te l’ai déjà dit dans un commentaire précédent, j’ai vécu cette situation avec mes enfants. D’abord lorsque mon fils avait 4 ans puis ensuite lorsque mes enfants avaient 11 et 4ans (7 ans plus tard).
Oui, cela demande beaucoup d’énergie, oui cela réduit le temps des plaisirs avec ses enfants mais…. ils découvrent une maman volontaire, studieuse, motivée, déterminée, avec des bouquins « pour travailler » (et non pour se faire plaisir), etc…. La liste est longue!
Et ces choses-là que tu montres de toi, cela leur laissera des images qui les motiveront plus tard.
Mon fils de 21 ans se souvient de choses alors qu’il avait 4 ans (en lien avec mes études). Et NON, je ne suis absolument pas tombée dans un travers de culpabilité.
Et OUI, je pense que ce qu’ils ont vu de leur maman les incite à bosser!
visiblement tu vivais la situation comme un épanouissement…j’étais à 50% juste avant et le passage est radical, voilà peut-être pourquoi je vis les choses différemment de toi entre autres..en tous cas merci pour ta vision positive des choses
De toutes les façons, quand on devient maman, on a un CDI de culpabilité pour la vie…Pour toi ce sont les études, pour moi c’est mon travail prenant, pour quelqu’un d’autre ça va être autre chose ! Courage madame 🙂
rigolo ton CDI mais pas faux )
Je prépare ma thèse en même temps que je garde ma fille, alors, la culpabilité, je connais ! Elle n’a que 10 mois, mais souvent ça me fend le coeur de la voir jouer seule ou tenter de capter mon regard alors que je bosse à côté d’elle…Je suis à la fois présente physiquement et absente par la pensée…
Mais, si il n’y avait pas ma thèse, soit je deviendrais folle de ne pas avoir d’autre but que ma fille, soit je ne la verrais pas car je passerais mon temps au boulot…
Lorsqu’on est mère, je crois qu’il y a toujours une bonne raison de culpabiliser…Tu as fait le choix qui te convient le mieux et c’est le principal !
en effet on est souvent tiraillée du jour où on a des enfants )
Je vais bientôt connaître ce sentiment ou plutôt renouer avec lui car avant la naissance de PEtit Loulou en bossant je ressentais tout cela, un peu mais c’était là et pourtant quand je lis le comm de Chrys je suis entièrement d’accord avec elle. Une maman culpabilise toujours c’est comme ça …
j’ai lu que tu avais trouvé le boulot de tes rêves, c’est chouette !
Merci e0 toutes pour vos pettis mots !c7a a e9te9 une belle aventure que de de9couvrir et illustrer ces jolies adresses. Mais de8s le de9part un nombre e9tait fixe9 et c’est (pour ma part) ce cf4te9 e9phe9me8re qui m’a se9duite dans le projet. Alors Riane, non je ne pense pas qu’il y aura une nouvelle version mais ton enthousiasme fait chaud au cœur !
difficile de te laisser un com… mais oui toutes les mamans connaissent une fois ce sentiment vis à vis de ses enfants !
plus d’une fois sans doute
Je suis d’accord avec Chrys et Oum, et bravo car moi je trouve que tu donnes à tes enfants un bel exemple!!! ;o)
c’est gentil merci !
D’abord, si tu veux réussir ta formation, tu es obligée de t’y investir à fond. Ensuite, ce n’est pas forcément rendre service à ses enfants que d’être ultra présente (ils s’y habituent, et après ça devient dur de faire autre chose que de se consacrer à eux). Enfin, on culpabilise toutes, tout le temps… Courage!
entre ultra présente et pas dispo du tout, il y a un milieu quand même )
sinon oui je suis obligée d’y aller fond vu les risques que j’ai pris …merci )
Jamais totalement affranchie… Dur-dur d’entendre régulièrement : « Pourquoi tu m’amènes jamais à l’école et tu viens jamais m’y chercher ??? Tu connais même pas la maîtresse !!! ».
Allez courage… heureusement on se rattrape avec les câlins et bisous dès que les quitte ou qu’on les revoit. Bises
c’est vrai double ration de câlins !
Je crois que ce sentiment est on-ne-peut-plus naturel..
ancré en nous !
J’ai repris une année d’études quand Mle Commandante est entrée au CP, soit une classe hyper importante et j’étais complètement absente de la maison 1 semaine sur 4 + je bossais comme une malade tout mon temps libre. Heureusement Légio était quand même assez dispo (même si à l’époque en étant instit, il ne terminait pas à 16h30 mais plutôt à 18h30 !).
Je suis plutôt contente comme Chrys d’avoir donné cet exemple à mon enfant.
Mais en effet, tu es lucide, on accorde moins de temps à sa famille, c’est mathématiques.
Il faut trouver un juste compromis et c’est pas toujours facile…
Bon courage et félicitations pour cette prise de risques qui paiera !
tu as bien résumé et si tu as vécu cela, tu comprends ce que je ressens…merci pour tes encoragements
et bien dans quelques semaines, je te dirais car je reprends le boulot pour le moment à mi temps puis plus l’année prochaine changement de rythme pour tout le monde!
Culpabilité Oui je pense que l’on a toute des phases de culpabilité notamment qd les enfants sontpetits, mais j’essaie aussi de me dire qu’ils vont grandir ils auront aussi leur vie à eux, et d’avoir une maman passionée par ce qu’elle fait (et non qui a la boule au ventre tous les matins en allant bosser) ca vaut de l’or.
tu as trouvé du travail alors ? super !
bon courage pour la reprise, pour moi le mi-temps c’est idéal (mais financièrement cela n’était pas possible à long terme) ..avec le recul ça me parait carrément des vacances !
Ne sois pa ssi dure avec toi meme, je suis sure qu’ils ne ressentent pas si difficilemetn ces changements que toi
c’est possible )
Je suis d’accord ! C’est un peu la meme chose ici sauf que je n’étudie pas mais travaille ! Et il y a des mamans qui partent au boulot avant le reveil de leurs enfants, qui rentrent tard etc… Comment ne pas culpabiliser ?
J’ai la « chance » d’avoir mes mercredis mais je ne profite pas toujours d’eux comme je voudrais… et je me sens coupable vis à vis du travail !
ah la complexité féminine ! 🙂
les hommes ne se sont pas exprimés..dommage j’aurais bien aimé savoir si la culpabilité ils connaissent aussi ou pas
La semaine de tes doudoux avec une maman étudiante ressemble aux semaines qu’avaient mes doudoux quand je bossais à temps plein… Ils n’étaient pas malheureux et s’accommodaient de la situation. Par contre, je culpabilisais à fond!
malheureux non, plus fatigués oui (enfin je parle pour les miens)
Pas facile de tout concilier, mais je suis sûre qu’ils comprennent et seront fiers de toi
merci
c’est comme mes semaines quand je bossais, mais les kids me manquaient, c’est sûr ! courage !
on se comprend alors )
Pas facile…Je pense que si tu trouves ta voie, que tu es épanouie, tes enfants l seront aussi 😉 Courage pour la suite, et un grand merci pour les Carambar ^^
le tout est de trouver du boulot )
Oh que non, (comme je l’ai dit dans mon com sur ton précédent billet sur ce sujet) ma culpabilité m’accompagne bel et bien (presque) chaque jour, surtout que mes z’enfants ne sont pas avares de petites réflexions qui tapent juste parfois. Mais j’ai repris le boulot depuis bientôt 5 mois et petit à petit elle s’estompe, car je me dis que si je me « torture » tous les jours je n’avancerai jamais, et je ne réussirai jamais à la dépasser. En étant bien encouragée et soutenue par Chérimari, mes amies qui vivent exactement la mm chose, mon entourage, ça aide à se sentir un peu plus légère. Même si mon rêve serait de ne pas travailler le mercredi ! Je t’envoie plein de courage, tu as fait un choix difficile mais c’est pour ta vie aussi que tu le fais, et tu montres par ton exemple à tes enfants qu’en s’accrochant on atteint son but ! Et pour finir, les enfants s’adaptent plus facilement que nous aux changements…
peut-être que dans 4 mois ça roulera, pour l’instant c’est le tiraillement qui domaine, surement parce qu’avant j’étais à 50% j’aurais bossé à plein temps cela aurait été moins radical comme transition