En attendant de pouvoir voir la saison 3 de Girls, j’ai changé totalement et brutalement d’ambiance en regardant en ce début d’année 2014, la série de Jane Campion, Top of the Lake. Quittant les appartements et les rues de Brooklyn, j’ai atterri dans une région de la Nouvelle Zélande où des montagnes impressionnantes et majestueuses entourent un lac immense. Il est parait-il déconseillé de s’y baigner, le coeur d’un démon reposant au fond du lac et faisant varier son niveau toutes les 5 minutes. Que fait donc Tui, une adolescente de 12 ans, presque totalement immergée dans ce lac quand un car scolaire passe non loin de là, l’aperçoit et la sauve. La police locale découvre que Tui est enceinte et appelle à la rescousse, Robin Griffin, inspecteur spécialisée dans les crimes sur mineurs et ancienne habitante de la petite ville de Laketop qu’elle a fui précipitamment à 15 ans avec sa mère sans qu’on sache pourquoi (mais bien entendu on l’apprendra).
Les paysages sont vraiment vraiment somptueux et dépaysants et j’ai beaucoup aimé la façon dont ils sont filmés par Jane Campion, un peu comme un personnage à part entière et non comme un simple décor. C’est une nature à la fois protectrice, dans laquelle les protagonistes se ressourcent, se cachent, se poursuivent, s’aiment et une nature qui peut être hostile, dangereuse. J’ai pensé en découvrant certains plans de la réalisatrice à l’écrivain américain Jim Harrisson dans cette façon de décrire les rapports de l’homme avec la nature.
La série a beaucoup été « vendue » autour de son intrigue policière (l’adolescente Tui disparait et tout le monde part à sa recherche) et aussi par la présence au casting de Holly Hunter dans le rôle du gourou d’une tribu de femmes aux trajectoires de vie plus que cabossées. Il est possible que cela entraine quelques déceptions chez certains qui attendraient un rythme soutenu, un suspense haletant, des rebondissements. L’intérêt de la série pour moi est ailleurs : dans son ambiance froide et parfois irréelle et dans le portrait de chacun des personnages et de ce qui les lie, le puzzle prenant forme au fur et à mesure des épisodes.
Robin Griffin aux faux airs de Gillian Anderson en enquêtant va être confrontée à son passé et elle va voir ressurgir dans sa vie, son ancien petit ami Johnno (le brun tatoué mais dont on ne voit pas les tatouages ci dessous). Avouons que le côté « sentimental » de cette série n’a pas été étranger à mon adhésion. Le personnage présent à côté de l’inspecteur est le chef de la police locale, Al Parker….je ne peux rien dire à son sujet sans en dévoiler trop…le mieux est de regarder : ). Matt Mitcham, interprété par un Peter Mullan assez méconnaissable, joue un baron local de la drogue et le père de la fillette disparue. Loin des clichés de cette figure classique du cinéma, il est barré et violent mais plus complexe qu’il n’y parait dans les premiers épisodes.
Par rapport à la majorité des séries, l’intrigue est bouclée en seulement 7 épisodes (chacun durant une heure). Point de découragement donc au moment de se lancer dans cette série…une raison de plus de la découvrir l’un des week-end hivernaux et froids à venir (si le froid arrive un jour).
19 Comments
Je découvre et je note … l’histoire me plait bien !
tu me diras si cela t’a plu ?
J’ai adoré les paysages, beaucoup moins l’ambiance trop pesante !
tu as vu les Revenants? je trouve ça beaucoup plus pesant
J’ai aimé voir Elisabeth Moss dans une autre série que Mad Men… ici c’est réellement une série basée sur l’atmosphère ! Tu as vu que Jane Campion sera la Présidente du prochain Festival de Cannes ??
pas encore vu Mad Men mais c’est sur ma liste de séries à découvrir )
oui j’ai vu pour Jane Camion, c’est chouette !
Merci pour la découverte, je ne connaissais pas. Je note !
j’espère que cela te plaira )
J’ai beaucoup aimé (découvrir) les paysages & le mode de vie, l’ambiance et le personnage de Robin Griffin (la jolie Peggy de « Mad Men »), mais je suis moins d’accord avec le format « mini série ». Ca n’a rien d’une série, et c’aurait pu être un grand film. C’est un peu céder à la facilité, je trouve (ou alors, c’est un nouveau format qui émerge 😉 !)
J’avais adoré Holly Hunter dans « Saving Grace » (un super personnage de femme !), mais là franchement, avec sa pauvre perruque, il faut vraiment se donner du mal pour y croire !
ah non pas d’accord pour le grand film, en passant de 7h à 2h on aurait perdu toute la progression des personnages…il y a aussi la gifle qui compte assez peu d’épisodes donc oui peut-être nouveau format )
shame on me je n’ai pas encore vu Mad Men (mais pfff le nombre de saisons me décourage un peu)
C’est une série que je me suis mise de côté, quand j’aurais un peu de temps, elle est très attirante !
tu me diras si tu as aimé ?
Tu donnes envie de regarder en tout cas :)) Bisous.
ah tant mieux )
bises
On peut la voir en replay ? Tu m’as donné très envie ! Dans un autre genre, je recommande The Americans sur Canal +
ah je ne sais pas pour le replay je n’ai pas regardé et je note pour The Americans merci !
Cela ne me tente pas de prime abord, mais comme c’est Jane Campion, ça titille ma curiosité!
un conseil ne pas s’arrêter aux deux premiers épisodes, laisser une chance à la série …enfin moi j’ai bien aimé mais c’est assez lent )
Oh la la Holly Hunter ! Je crois que je ne l’aurais pas reconnue dans la bande annonce si tu ne l’avais pas mentionnée dans l’article. Je viens de terminer tous les Downton Abbey et me retrouve orpheline de série. Du coup, je vais me lancer dans ce voyage en Nouvelle Zélande je pense !
Merci pour cet article. Camille m’avait déjà recommandé la série mais je ne m’étais jamais penchée sur l’intrigue !