C'est un beau roman

Come prima et autres lectures

La pile de livres sur ma table de chevet se reconstitue sans cesse mais j’aime en changer l’ordre, piocher au hasard ou au contraire chercher un titre précisément. Au programme des lectures du mois de mars, deux bandes dessinées à l’histoire forte et un roman traduit récemment en français et sorti en poche.

[typography font= »Supermercado One » size= »24″ size_format= »px » color= »#EBA559″]Come Prima, Alfred [/typography]

En lisant Come Prima, le judebox que j’ai dans la tête se met en route et c’est la voix de Dalida que j’entends. Changement d’ambiance en ouvrant la bande dessinée qui porte ce titre et qui a été récompensée au dernier festival d’Angoulême par le prix du meilleur album 2014. S’il est bien question d’Italie, l’ambiance n’est pas à la légèreté entre ces deux frères qui se retrouvent au début des années 60 sillonnant les routes suite à la mort de leur père.  Au fil des kilomètres, les deux frères vont s’affronter, revenir sur le passé et à travers deux versions d’un même pan de leur histoire, dénouer le fil de relations familiales orageuses. L’album alterne entre road movie et évocation d’une enfance mêlant nostalgie et incompréhension, changeant d’ambiance graphique lorsqu’il s’agit d’évoquer les souvenirs avec des traits plus épais tracés en rouge et bleu uniquement. Come Prima est un voyage en Italie où il est question de racines, d’absence, de fuite. Émouvant et poétique.

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 [typography font= »Supermercado One » size= »24″ size_format= »px » color= »#EBA559″]Mauvais genre de Chloé Cruchaudet [/typography]

Paul et Louise s’aiment, Paul et Louise se marient et puis Paul part à la première guerre mondiale. Traumatisé, il déserte et est condamné à rester caché dans une chambre d’hôtel. Pour sortir de son isolement, il se travestit et devient Suzanne, fréquentant le Bois de Boulogne et ses habitués. L’album dit d’abord l’atrocité et l’absurdité de la guerre qui ne cesse de hanter Paul jusqu’à le rendre fou. (les pages consacrées à la guerre sont graphiquement très sombres ) Mauvais genre est aussi une histoire d ‘amour peu banale, forte et tragique dans le Paris des années folle inspiré de faits réels. Bref à lire absolument !

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[typography font= »Supermercado One » size= »24″ size_format= »px » color= »#EBA559″]Karoo de Steve Tesich[/typography]

Le personnage principal du roman Karoo a beau être égoïste, cynique, antipathique, je ne suis pas arrivée à le détester. Ai-je cru à la rédemption de ce scénariste sans morale, qui tente de noyer ses échecs personnels et professionnels dans l’alcool mais qui n’arrive même plus à être ivre ? Saul Karoo décide en effet, à la suite de la projection d’un chef d’oeuvre, de partir à la recherche d’une jeune actrice qu’il reconnait et qui a des liens avec son histoire personnelle et va, pour la première fois de sa vie, prendre soin d ‘elle. Sauf qu’on n’est pas dans un film hollywoodien avec les gentils qui triomphent et les méchants qui sont punis. Karoo est même aux antipodes : une critique féroce de la société du spectacle. J’ai ri jaune devant la lâcheté de cet homme pathétique mais j’ai ri. Je me suis un peu perdue dans ma lecture dans certains passages que j’ai jugés plus ardus, j’ai été prise au jeu des scénarios de l’auteur. Jusqu’à la dernière page, j’ai ressenti ce mélange d’agacement, de perplexité et d’attachement pour Saul Karoo.

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Edit : j’ai lu la BD Come prima dans le cadre de l’opération « La BD fait son festival » de Priceminister. Je lui ai donné la note de 16/ 20.

10 Comments

  1. Bon je ne vais pas te cacher que je vais acheter rapidement come prima……. (ça t étonne vraiment???) bisous

  2. Je ne connais que la première…Peut-être vais-je me décider à lire les suivantes…Bonne journée…

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