Il est classé parmi les plus beaux villages de France et il faut bien avouer qu’en le découvrant depuis la route, haut perché sur sa butte abrupte et entouré d’un paysage vallonné et aux couleurs de l’automne, Turenne avait de la classe. Par un joli hasard, une montgolfière s’élevait dans le ciel quand la voiture s’est garée en bas du village (et alors que mon fils sortait in extremis dehors et blanc comme un cachet) …j’imagine que de là haut la vue devait être encore plus belle.
Pour la petite histoire, Turenne a été la Capitale du Vicomté où se succédèrent plusieurs dynasties de seigneurs qui ont marqué l’histoire de France. Le site est au carrefour des régions et des routes commerciales entre le Limousin, le Périgord et le Quercy, ce qui rendait l’endroit particulièrement stratégique.
On entre dans la partie haute du village par la porte de Mauriolles (d’où l’expression faire le mariolle ? )) vestige de l’époque médiévale avec la tour découronnée adjacente et les vieilles maisons qui l’encadrent. Il est possible d’emprunter un escalier qui mène à un promontoire avec une vue quasiment à 360° sur les paysages environnants. On imagine alors aisément que la position du village permettait de voir arriver de loin tout ennemi potentiel.
J’ai photographié ce détail curieux sur un toit juste au dessus de la porte de Mauriolles mais je ne sais pas si c’est juste décoratif ou si cela a une utilité, impossible de trouver des informations sur cet objet.
Le château de Turenne (et ses deux tours ) est perché encore plus haut sur une falaise de 20 mètres. Il se visite et il s’y trouve, parait-il, un joli jardin à la française avec une vue remarquable sur toute la région.
Maison avec tourelles, portes sculptées, échauguettes, meurtrières, à chaque pas, le regard est attiré par un nouveau détail de l’architecture et on s’attend presque à voir surgir un chevalier sur son cheval.
A l’horizon le château de la Peyrouse qui date du XVIIème siècle
et qui était un poste de garde sur la route de Saint Jacques de Compostelle.
Place de l’ancienne Halle ou place du Marché
Ce jour là les enfants et leurs cousins ont découvert le long de nombreux murs, des fleurs qui sautent et explosent (enfin gentiment tout de même) quand on les touche et cela les a beaucoup amusé. D’après les photos, il s’agit de balsamine de l’Himalaya mais je n’en suis pas sûre à 100%.
Moins touristique que Collonge la Rouge où se terminera ce séjour corrézien, je suis vraiment tombée sous le charme de Turenne, ses rues pentues et son cadre exceptionnel.
16 Comments
Très belles photos de Turenne que je connais bien (je suis corrézienne d’origine) et à travers elles plein de souvenirs qui ressurgissent. Dont celui des balsamines que nous appelions « impatiences », ces fleurs amusantes qui claquent sous vos doigts quand elles sont mûres et qui font sursauter les non initiés. Je m’en amuse encore quand je reviens au pays. Comme vous je suis séduite par le site de ce vieux village malgré Collonges à proximité.
Merci et bonne journée.
impatiences c’est le nom que je cherchais, merci beaucoup 🙂
et ravie de faire ressurgir des souvenirs : )
J’ai passé pas mal de temps à Argentat il y a quelques années. Et j’aimais beaucoup Turenne, beaucoup plus que Collonge-la-rouge qui est un peu trop touristique à mon goût. Merci pour cette jolie balade dans le temps 🙂
à Collonge la rouge il faut faire avec le monde (plutôt raisonnable quand j’y étais) mais c’est très beau aussi
le truc sur le toit de Mauriolles est un épi de faitage qui a la fonction de fermer le faitage pour empêcher l’eau de s’infiltrer.
mais il a une fonction symbolique très importante et tombée das l’oubli de nos jours. On en trouve beaucoup en Limousin.
Celui que vous avez photographié represente une poterie vernissée renversée, qui souvent contient de l’eau benite, le vent passant dans les anses de la poterie fait du bruit et éloigne les mauvais esprits.
L’oiseau represente l’ame des ancêtres, intermédiaire entre la famille et Dieu.
Ce sont des protections.
Merci pour ces belles photos et ce post
françoise
merci beaucoup pour cette explication ! très intéressant ce genre d’histoire , j’avoue que cet objet m’avait beaucoup intrigué
C’est magnifique!!! Comme tu l’as si bien dit chez moi, la France à de superbes coins à nous faire découvrir 🙂
en effet plein de beaux coins, tu le montres bien sur ton blog !
Je risque de me répéter mais je ne connais pas du tout la Corrèze et tu donnes sacrément envie d’aller la découvrir !
C’est beau la France !
il y a de quoi faire sans forcément aller très loin
Toi aussi tu aimes mitrailler les vieilles pierres 😀 ! C’est super joli, ça me fait penser à un petit village suisse que j’ai pu visiter en coup de vent, en hauteur (forcément).
J’aimerai beaucoup visiter la Corrèze, je ne connais, mais alors pas du tout !
j’aime bien mitrailler tout court mais là ça s’y prêtait particulièrement : )
oui il faut aller en Corrèze !
que tes photos sont belles!!!
on dirait un village abandonné tant le calme et la quietude transpirent à travers tes photos!
Je remercie Françoise pour l’explication de l’objet sur le toit, j’adore ce genre d’histoire!!
merci pour les photos …c’est vrai qu’il avait un côté village abandonné pourtant c’était pendant les vacances scolaires