Le mois de janvier ce n’est pas que le sentiment de semaines interminables, le gris sur le gris et les fameux coups de blues qui m’envahissent sans que j’arrive à les tenir à l’écart, c’est aussi la sortie des Cahiers d’Esther, histoires de mes 10 ans de Riad Sattouf.
Bien entendu on est dans une veine bien différente de celle de L’Arabe du futur (que je vous conseille vivement si vous ne l’avez pas encore lu) mais on retrouve l’humour et le sens aigu de l’observation de l’auteur.
J’avais remis les pieds à l’école une première fois avec Riad Sattouf avec sa bande dessinée Retour au collège (mention spéciale aux planches consacrées aux cours de gym, j’avais l’impression en les lisant qu’il parlait de moi !) et j’ai pris autant de plaisir à le suivre en primaire à travers les yeux d’une petite fille de 10 ans.
Visiblement la jeunesse est un thème qui inspire beaucoup l’auteur (il a aussi écrit La vie rêvée des jeunes à partir d’observations quotidiennes) aussi quand un soir un couple d’amis est venu dîner chez lui avec leur fille de 10 ans et qu’elle s’est mise à lui raconter des histoires sur la cour de récréation, ses groupes de musique préférés, ses amis, une petite lumière a clignoté dans sa tête. L’auteur raconte qu’il a, par la suite, vu Esther régulièrement (ou qu’il lui a téléphoné) et que les histoires qu’il raconte sont donc inspirées de faits réels.
Si certaines me font peur concernant mes propres enfants et ce qu’ils peuvent être amenés à vivre, j’ai beaucoup ri. J’ai ri du regard d’Esther sur sa maîtresse qu’elle dépeint invariablement comme la personne la plus moche sur terre (non non toutes les maitresses ne sont pas comme ça j’en connais de très jolies parmi mes amies et mes proches mais bon on a tous au moins un nom en tête )), du regard sur son frère et sur les garçons qu’elle trouve très bêtes (excepté son père ) (on s’accordera tous pour dire que les filles, à cet âge là, sont globalement plus matures), j’ai ri -jaune- de ses rêves (devenir chanteuse et avoir un iphone 6 !), j’ai ri à cause de cette façon bien à lui qu’a l’auteur de dessiner les expressions du visage des personnages, j’ai ri parce que j’ai vécu avec mon fils (qui a quasiment la même chose qu’Esther) certaines situations.
A chaque page et quelle que soit le thème abordé (de Kendji Girac aux amitiés de vacances en passant par la violence à l’école), on retrouve le talent de mise en scène de l’auteur pour nous plonger dans une tranche de vie avec humour et finesse.
C’est bien simple j’aimerais pouvoir m’offrir ma dose quotidienne de rire en ouvrant une bande dessinée de Riad Sattouf tous les soirs. Il faudra que je patiente un peu même si une suite est prévue (youpi !) puisque l’auteur a le projet de suivre Esther jusqu’à ses 18 ans (soit 8 albums ).
Prochain rdv avec l’auteur, juin 2016 pour le tome 3 de L’Arabe du Futur.
12 Comments
Bonjour,
Je lis votre blog depuis… longtemps ! J’ai adoré l’arabe du futur, merci de nous faire part de cette autre BD : je vais aller faire un tour chez Decitre prochainement…
une lectrice qui sort de l’ombre alors ? )
j’espère que la BD vous plaira !
et je crois qu’on a au moins 3 goûts en commun : )
Oui ! J’ai pensé régulièrement à mettre un message, mais je ne suis jamais sure d’avoir quelque chose d’intéressant à dire…
merci d’avoir franchi le pas alors ) (et non à l’auto censure ))
Mon cher et tendre va au Festival d’Angoulême le we prochain, je crois que je vais lui passer commande 😉
ça me plairait bien comme festival même si je ne connais pas grand chose à la BD 🙂
Je n’ai lu que le premier tome de l’Arabe du Futur, cette BD me tente bien aussi même si j’avoue que 8 tomes, ça me décourage (j’en ai marre des séries!)…
oui mais là tu n’auras pas de retard puisqu’il n’en est qu’au premier tome )
Je l’ai lu aussi et j’ai bien aimé, et même si je n’est pas d’enfants, je retrouve pas mal de choses qui existaient déjà dans les années 90 (le fait de devoir être à ma mode afin d’être reconnu, l’enfant qui est rejeté de tous ect …) ^^
il y a des thèmes intemporels et en même temps je trouve que cela reflète bien l’époque