La première fois que mon attention a été attirée par l’Amie prodigieuse, c’était à cause de son bandeau rouge « le livre que Daniel Pennac offre à tous ses amis » (ou conseille ?). Puis j’ai appris qu’un journaliste italien avait épluché les comptes bancaires (entre autres) d’Elena Ferrante (qui est un nom d’emprunt) pour révéler sa vraie identité (procédé qui me semble assez minable !). Je ne savais toujours pas sur quoi porter le livre L’amie prodigieuse. J’ai alors lu par hasard un papier très positif sur le 3ème volet de ce qui est annoncé comme une saga italienne (on sait déjà que le 4ème volet sortira en octobre prochain) et cela m’a donné envie de me plonger dans le premier volet.
J’avais aussi en tête un film vu il y a des années au cinéma (2003 me renseigne google) et qui existe maintenant en DVD, Nos meilleures années (l’histoire d’une famille italienne de la fin des années 60 jusqu’au début du XXIème siècle). Je ne sais pas si ce film a bien vieilli mais à l’époque malgré son très long format (deux fois 3 heures), cela m’avait beaucoup plu. Si vous aimez les chansons italiennes (j’avoue j’avoue même les trucs un peu sirupeux, je ne résiste pas quand c’est en italien), la langue italienne et la pasta, cela fait déjà au moins 3 raisons de voir ce film :
Bref j’ai vu dans L’amie prodigieuse, l’occasion de passer quelques soirées en Italie, cette saga débutant dans les quartiers pauvres de Naples à la fin des années 50. Pour nous raconter l’enfance et l’adolescence de Lila et d’Elena (les deux personnages principaux), l’écrivain ouvre habilement son roman par un coup de téléphone du fils de Lila à Elena. Lila, qui a 70 ans, a disparu depuis 15 jours et n’a laissé aucune trace d’elle dans sa maison.
Je me suis sentie pleine de colère.
Voyons qui l’emporte cette fois, me suis je dit.
J’ai allumé mon ordinateur et ai commencé à écrire notre histoire dans ses moindres détails, tout ce qui me restait en mémoire
Elena (la narratrice et l’un des deux personnages principaux, vous suivez ?) se lance ainsi dans l’histoire de son amitié avec Lila. Si les deux fillettes sont du même milieu social et toutes les deux doués pour les études, elles suivent des chemins différents avec en toile de fond le portrait d’un quartier, de plusieurs familles (dont tous les membres sont rappelés comme dans une pièce de théâtre au début du roman, pour guider le lecteur ?), d’un pays.
On décrit souvent l’enfance comme un paradis perdu nimbé d’innocence mais ici l’enfance est pleine de violence. L’amitié entre ses deux fillettes puis jeunes filles est aussi plus complexe que ce qu’on en donne souvent à voir. Chacune semble sans cesse en compétition avec l’autre. N’est il pas plus question de possession que d’amitié tant Lila semble avoir du pouvoir sur Elena ? Lila est elle aussi belle, magnétique, brillante dans la réalité que dans les yeux de son amie ?
Alors que Lila est contrainte d’abandonner ses études pour travailler à la coordonnerie de son père, Elena va au collège et au lycée. S’éloignant du quartier dont elle n’est jamais sortie, elle s’émancipe aussi du « pouvoir » que Lila a sur elle.
L’amie prodigieuse est l’histoire de ces deux jeunes filles qui s’éloignent et se rapprochent au gré des évènements de la vie, l’histoire du passage de l’enfance à l’adolescence, mais aussi du poids des familles, des traditions, de la culture sur les destins individuels.
Autant vous dire que j’ai très vite envie de découvrir la suite de cette saga italienne …
Et vous, vous l’avez lu ?
17 Comments
Si Daniel Pennac conseille aussi , je vais succomber.
Vado a procurarmelo subito
je ne peux te répondre en italien mais le coeur y est : )
Je ne l’ai pas lu mais ça me tente grandement 🙂
Bisous
j’espère qu’il te plaira
Pas lu, mais tentée grâce à toi!
à suivre alors : )
Mis dans ma pile à lire….
qui est importante ?
J’ai lu ce livre prêté par une amie cet été, et j’avoue que si pendant la première moitié je n’ai pas été emballée (c’est long quand même…), j’ai ensuite été happée par l’histoire de ces deux jeunes filles! J’ai hâte de lire la suite (le tome 2 est dans ma PAL mais je n’ai pas assez de temps à consacrer à la lecture…) car je pense que je préférerai quand les héroïnes seront adultes.
Sinon, comme toi, je trouve minable les enquêtes qui ont cherché à dévoiler l’identité de la romancière… Si elle veut rester anonyme, et c’est tout à son honneur, qu’on la laisse tranquille! 😉
les histoires d’enfant ne m’emballent pas en général mais là je trouve que cela pose bien le contexte, l’ambiance, le décor et aussi cette relation très spéciale dès le début entre les deux protagonistes