Je milite pour les week-ends de 3 jours, surtout ceux où l’on a le droit de croquer des hérissons, des oursons et des poulettes en chocolat, ceux où on peut voir le premier épisode de la saison 2 de Dix pour Cent, ceux où on goûte les premières fraises de la saison dans une pavlova, ceux où on a le temps d’écrire sur ses coups de cœur du moment :
The Missing, la série qui ne me donne pas envie de lâcher la main de ma fille
Après avoir vu la série The Missing, il est fort probable que vous rêviez d’enlèvement et si vous êtes un peu « maman/papa poule », peut être serrerez-vous encore plus fort la main de votre enfant dans la rue.
Le pitch ? Un couple de britanniques et leur fils Oliver sont sur la route des vacances dans le Nord de la France quand une panne de voiture les immobilise à Châlon-du-Bois en 2006 en pleine coupe du monde de football. Un soir de match, Tony lâche son fils du regard quelques secondes alors qu’il se trouve dans un café rempli de supporters…c’est le début d’une longue quête pour le retrouver, Oliver étant très vite porté disparu.
Le casting mêle acteurs anglais (dont l’excellent Ken Scott, qui vient du monde de théâtre et incarne ici un « monstre », je n’en dis pas plus) et acteurs français ( dont Tchéky Karyo, l’inspecteur qui mène l’enquête -quelle voix (oui j’ai toujours un truc avec les voix )) et Émilie Duquenne qui le seconde ) mais la plupart des dialogues sont en anglais.
Je suis la première à dire que les histoires de kidnapping d’enfant, on sature pourtant j’ai trouvé cette série tellement addictive que j’ai regardé les 4 derniers épisodes (elle en compte 8) à la suite. La construction narrative alterne entre deux époques : 2006 et les semaines qui ont suivi la disparition d’Olivier et aujourd’hui (8 ans plus tard) avec de nouveaux éléments qui permettront de résoudre l’enquête dans un dénouement auquel on ne s’attend pas (et pourtant je peux vous dire qu’on en avait des hypothèses sur notre canapé )). A chaque fois, le basculement entre les deux époques s’accompagne de multiples petits indices pour que la confusion ne s’installe pas (la mère change de couleur de cheveux, le père a pas mal vieilli, l’inspecteur a été blessée à une jambe et boite très visiblement…).
Sur un sujet qui pourrait vite tomber dans le pathos, la série reste étonnement sobre tout en dressant, épisode après épisode, le portrait d’un homme dévasté, rongé par la culpabilité, la colère, le désespoir et dont la vie s’est arrêtée 8 ans plus tôt. La résolution de l’intrigue avance de manière assez lente mais le suspense est constant et les rebondissements distillés de manière à ce que les réponses à toutes les questions qu’on se pose ne viennent qu’à la fin.
Il parait que la saison 2 est encore mieux….reste à savoir si elle m’occasionnera, elle aussi, quelques cauchemars.
Le polar La Daronne : drôlement sombre
Du noir, encore du noir mais cette fois avec une bonne dose d’humour très grinçant. J’avais beaucoup aimé Commis d’Office d’Hannelore Cayre (dans lequel elle passe au scalpel l’univers des avocats, l’étant elle aussi ) et après avoir vu un portrait assez déjanté de l’auteur dans la presse, j’ai eu envie de me plonger dans son dernier roman La daronne.
Tout a une dimension romanesque dans ce livre : l’enfance du personnage principal, Patience Hortefeux, entre palace et contrebande, père mafieux et mère juive rescapée des camps qui n’aime personne en dehors de son chien; l’idée de cette interprète traductrice judiciaire d’écoutes téléphoniques en langue arabe de prendre part au trafic de drogue qu’elle suit via son métier et pourtant la question de la crédibilité ne se pose jamais.
Patience Hortefeux bosse au noir et comme une dingue depuis des années pour joindre les deux bouts, ses deux filles ne sont pas particulièrement proches d’elle, l’état de sa mère après un AVC se dégrade de jour en jour bref le tableau n’est pas gai et pourtant ce livre est rempli d’humanité et est très drôle !
Avec un sens autant de la formule que du dialogue, Hannelore Cayre égratigne aussi bien le monde de la justice que notre société (et pose au passage quelques questions centrales comme celle du devenir des « vieux »). C’est sombre, c’est intelligent, c’est drôle ….c’est réjouissant !
Je n’avais jamais eu de relations simples avec ma mère. Je ne l’avais par exemple jamais représentée sur mes dessins d’enfant avec une jupe en triangle, de gros yeux rieurs et un sourire en forme de banane. Non, non..je l’ai toujours dessiné comme une grosse araignée hirsute avec des pattes plus grandes pour faire les jambes. Les mères au sourire banane c’est ce que j’appelais les mamandannes. Elles savaient tout faire les mamandannes : des fleurs en papier crépon, des costumes de théâtre, des gâteaux en glacage rose et aux formes tarabiscotées. Elles accompagnaient les enfants aux sorties scolaires et portaient sans se plaindre une montagne de manteaux dans les queues. Dès que l’on posait une question à propos d’une initiative qui avait du panache, une crèche en boîte d’oeufs, une chasse au trésor, un lustre en pots de yaourts…la réponse était invariablement la même : c’est la maman d’Anne qui l’a fait.
L’accord poiré Sassy/chocolat
Cette année, pour Pâques j’ai croqué quelques fritures (oui quelques )) en les accompagnant d’un verre de Poiré de la Maison Sassy, un cidre fait d’un assemblage de 12 variétés de poires normandes. Ce poiré* est légèrement sucré (naturellement par les poires) mais pas trop et acidulé en fin de bouche, de ce fait il se marie très bien avec le chocolat. C’est un accord auquel je n’aurais pas pensé spontanément mais cela met vraiment en valeur le chocolat ..à tester aussi avec des desserts chocolatés.
la touche DIY : les oeufs pinata faits avec ma fille et trouvés sur le blog C by Clemence
Les Rencontres de Cambremer
On reste en Normandie avec Les Rencontres de Cambremer, un festival culinaire qui se tiendra le 29 et 30 avril prochain avec comme invité d’honneur cette année, le Portugal. Cambremer (dont j’ai juste vu quelques photos via google et qui a l’air très mignon) affiche la production de 7 des 14 AOC/AOP normandes d’où l’idée en 1995 de créer les Rencontres de Cambremer, le rendez vous annuel des produits d’Appelation d’Origine.
Au programme : ateliers de cuisine animés par des chefs, atelier pour enfants, ateliers du goût, randonnées gourmandes (j’adore l’alliance de ces deux mots) pour découvrir les paysages qui donnent naissance à de si bons produits, marché avec une cinquantaine d’exposants, concerts et déambulations musicales.
J’ai la chance cette année d’y participer, de rencontrer des producteurs et de préparer un dessert avec un chef (pression). N’hésitez pas à me suivre sur les réseaux sociaux pour vivre l’événement en direct (sur Twitter, via les stories d’Instagram) avant que je ne partage mon expérience sur ce blog. Et si vous êtes dans le coin, venez !
Je vous laisse avec ce dialogue entendu hier soir dans le premier épisode de Dix pour Cent
–Un couple ça commence à partir de 3 ans
–Et avant qu’est ce que c’est ?
–Une comédie romantique !
dans la vitrine de Sébastien Bouillet ce week-end
*produit offert
12 Comments
Ah la voix de Tcheky Karyo… j’adore aussi !
J’aime bien l’idée de randonnée gourmande aussi, mais Cambremer ce week-end-là, ce ne sera pas possible pour moi 😉
ah toi aussi tu es sensible aux voix : )
et tu connais Cambremer ?
Mais mais mais alors… tu vas sûrement voir Anne-Laure à Cambremer ??? mes deux blogueuses préférées au même endroit au même moment ?? Je suis JALOUSIE !!!
oui on va vivre cela ensemble !! trop chouette…allez viens : )
oh c’est super que tu partes en Normandie !!! 🙂 ça annonce des photos et récits bien gourmands …. je note pour cette série Missing, je ne connaissais pas …. ils l’ont peut-être en dvd à la bibliothèque, je vais regarder.
oui c’est très chouette pour la Normandie !
Merci pour la série, en ce moment je ne sais plus quoi regarder pendant que je donne le bibi à Junior ^0^
je ne sais pas si tu l’as déjà vu mais dans un tout autre style je te conseille Dowton Abbey
Coucou ! J’espère que Cambremer te plaira. J’ai adoré !!! Ils sont une spécialité particulière à base de crêpe, de crème et de pommes…. Mon short blanc s’en souvient encore… Tu nous raconteras. Vive les pommes, vive le cidre !!!!
cela a l’air très bon cette crêpe !
à suivre ; )
d’une façon générale, j’évite les histoires sombres, que ce soit en série, en livre ou autre, donc … mais les rencontres de Cambremer auxquelles, tu participes, ça a l’air bien cool!
oui ça va être très chouette je pense !