J’ai peut être été trop influencée par Stone et Charden mais à la Normandie, jusqu’à présent, j’associais surtout les vaches et les fromages, les champs de pommes et le cidre, les maisons à colombages et les paysages verts que j’avais pu voir autour de Cambremer. Alors quand on m’a proposé de découvrir un autre visage de cette région, celui de la pêche, et une destination bien précise, Granville, je n’ai pas hésité une seconde. Cet été j’étais en vacances à Douarnenez, très marquée par son histoire autour de la sardine et aujourd’hui encore, par l’univers des pêcheurs. Le coup de foudre est peut être moins facile et immédiat qu’avec une station balnéaire et ses belles villas mais j’ai vraiment aimé l’ambiance et l’identité de cet endroit. J’étais donc très curieuse d’en apprendre plus sur cette activité que je ne connais qu’à travers la fiction (Noir Océan, Le grand marin…)
1-Partir en mer à la rencontre des pêcheurs
La vie est pleine de surprises. J’étais loin de m’imaginer, avant d’être à Granville, me retrouver, assise à bord d’un zodiac, vêtue d’une combinaison jaune de marin et sauter de vague en vague. On avait eu quelques consignes au petit déjeuner : surtout ne pas partir le ventre vide, éviter les laitages et manger une banane. Mince c’est le seul fruit que je n’aime pas, pour le reste j’ai tout bien fait comme on m’a dit… et par précaution, j’ai pris du nausicalm dans mon sac. Au début en sortant du port, je me suis un peu demandée pourquoi on portait toutes cette tenue pas forcément seyante sur nous (on nous repérait de très très loin )). Et puis après une première séance de rodéo sur les vagues, j’ai compris que 1) je ne sortirai pas mon appareil photo de mon sac par peur de le mouiller et 2 ) que j’aillais d’ailleurs mettre mon sac à l’abri dans un compartiment étanche (adieu nausicalm). Pendant le trajet du retour, en voulant aller plus vite que les vagues, on s’en ai pris une ou deux en pleine face (c’est ce qui s’appelle un soin visage à l’eau de mer) et cette fois je me suis rappelée le sms reçu le jour de mon départ « pense bien à prendre une paire de chaussures de rechange ! « .
Bref cela secouait pas mal mais cela ne tanguait pas, ce qui n’était pas forcément le cas au bord des bateaux de pêche que nous avons « rencontrés » et suivis en mer. Du coup quand il a été question de monter à bord de l’un d’eux (un spécialisé dans la pêche des bulots, l’autre dans celle des homards), mon intuition m’a dit « tangage + odeur du moteur +odeur du poisson + station debout prolongé »= mal de mer. Comme j’avais très moyennement envie de vomir mon petit déjeuner devant tout le monde (même devant personne d’ailleurs), je suis restée seule avec le conducteur du zodiac quand même qui me demandait sans cesse si j’allais bien. (Je devais être un peu pâlichonne faut croire). Le ciel n’a jamais été aussi bleu qu’à ce moment là, les oiseaux tournoyaient autour d’un bateau, les rayons du soleil se reflétaient dans la mer, le moment était magique.
Seule sur le zodiac (limite de loin, on aurait pu croire que c’était MON zodiaque et que je le pilotais….ok de très très loin), j’ai pu observer les pêcheurs remonter les casiers à bulots, les trier sur le bateau en les passant dans une machine pour rejeter aussitôt à la mer les bulots trop petits. Une fois que tous les casiers d’une même ligne (on parle de filière repérable en mer grâce à un petit drapeau) étaient vides sur le pont et rangés dans un ordre précis, j’ai regardé ces hommes remettre les casiers, un à un, à l’eau dans une succession de gestes faisant penser à un ballet (c’était pas vraiment le moment de leur demander s’ils avaient déjà vu Philippe Katherine dans les rues de Granville..oui il parait qu’il vient en vacances régulièrement ici ).
Cerise sur le sel marin, en continuant notre traversée vers Chausey, nous avons eu la chance d’être accompagnés pendant quelques minutes pour un groupe de dauphins. Le dauphin n’étant pas très au fait avec le concept de selfie, il est bien difficile sans mode rafale – et mon appareil photo était toujours dans le compartiment étanche- de le saisir au bon moment mais je vous assure que j’étais émerveillée de les voir d’aussi près.
2-Débarquer aux îles Chausey
Aller à Granville et ne pas faire la traversée jusqu’aux iles Chausey (si les conditions météo le permettent bien-sûr) c’est un peu comme être en vacances à Saint Malo et ne pas se balader sur la digue ou venir à Lyon et ne pas s’offrir une douceur aux pralines. J’y suis restée peu et le ciel était alors gris mais j’ai tout de suite aimé l’atmosphère de « bout du monde » qui s’en dégage. Je n’aurais pas marché comme un manchot dans ma salopette jaune imperméable légèrement trop grande, j’aurais peut être filer plus loin. Là je me suis contentée de regarder le chapelet de rochers en face de l’endroit où nous avons débarqué, les quelques habitations plantées ici et là, et les chemins montant derrière et promettant d’autres découvertes et panoramas.
La compagnie Vedettes Jolie France permet d’effectuer la traversée depuis Granville jusqu’aux îles Chausey avec des horaires qui varient selon les saisons. |
3-S’attabler à l’Hôtel du Fort et des îles pour des bulots mayo et un homard rapido
Les îles Chausey ce ne sont pas les Champs Élysées : pas de vendeur de cartes postales avec des jeux de mots sur le bulot (allez je suis sûre que vous en avez au moins un en tête), pas de commerces pour ceux qui auraient oublié leur pique nique et un seul hôtel restaurant, l’Hôtel du Fort et des îles dont la terrasse avec vue est à elle seule une raison de s’y arrêter.
A l’intérieur de l’hôtel restaurant, le petit salon où j’imaginais déjà le feu crépiter évoque l’intérieur d’un navire avec sa petite porte lambrissée et quand on grimpe les escaliers de bois, on parvient à des chambres où j’aurais bien pris mes quartiers étant donné la vue offerte à chacune des fenêtres.
Mais je n’étais là ni pour dormir ni pour prendre le petit déjeuner dans cette pièce avec vision panoramique sur la mer. J’étais là pour le déjeuner et au menu, vous avez deviné, les fameux bulots-mayonnaise (aussi traditionnel ici que le pâte en croûte à Lyon) suivi d’un homard rapido ou comment servir du homard de manière totalement décomplexée c’est à dire avec des frites, façon « ici on mange cela souvent ».
Hôtel restaurant du Fort et des îles
île Chausey
en haut à gauche de la cale, face à la mer
4-Humer l’air iodée sur la promenade du Plat Gousset
Les lyonnais ont leur promenade sur les bords de la Saône ou du Rhône, les granvillais, eux, ont celle du Plat Gousset avec un départ juste au pied de l’hôtel des Bains où je logeais. Avec ses 160 cabines planches (qui peuvent se louer, même si aujourd’hui se changer sur la plage est rentré dans les usages), ses gros rochers surplombés de belles villas d’un côté et la plage avec sa piscine d’eau de mer, de l’autre côté, elle est le rendez-vous des locaux comme des touristes, des baigneurs ou des flâneurs, des rêveurs solo ou des couples de tout âge. Je n’ai pas trafiqué mes photos : je l’ai parcourue une fois avec un ciel gris et une autre fois avec plus de soleil.
Le Plat Gousset est le nom de la plage (en centre ville) de Granville. Elle doit son nom à une petite poche du gilet dans lequel on mettait son porte monnaie. Quand cette poche était plate, cela signifiait que le promeneur n’était plus en mesure d’aller flâner au Casino alors payant d’accès (celui que vous voyez un peu plus bas sur mes photos)
Contrainte de rebrousser chemin au moment où la promenade disparaissait sous les flots, j’ai levé la tête vers une volée d’escaliers que j’ai décidé d’emprunter.
5-Marcher sur les pas de Christian Dior
Parvenue en haut des escaliers, je suis arrivée dans le jardin du Musée de Christian Dior. Je n’ai pas eu le temps de visiter la villa dite « Les rhumbs’, qui fut la maison d’enfance du célèbre couturier. Elle accueille aujourd’hui des expositions temporaires ou présente les collections du musée selon les périodes de l’année.
Aménagé entre 1906 et 1930 avec sa mère Madeleine, le jardin qui surplombe la mer, face aux îles anglo-normandes, fut une source d’inspiration pour lui et en y restant, même un court passage, on comprend pourquoi.
6-Grimper en haut des remparts de Granville
Il faut croire que les pentes de la croix rousse me manquaient (ou qu’elles me donnent un peu d’entrainement ) mais à peine après être redescendue des hauteurs côté promenade du Plat Gousset, j’ai emprunté une nouvelle volée d’escaliers pour aller voir Granville depuis les remparts.
Ceinturant la Haute Ville de Granville (à visiter aussi), le tour des remparts offre au regard de nouvelles perspectives sur les différentes côtes et plages d’un côté, sur le port et encore la mer de l’autre côté.
cet effort méritait bien un bulot au chocolat, non ? Échauguette ou porte de garde où les pères de famille assuraient la surveillance de la ville Si vous longez les remparts jusqu’au bout, vos pas vous mèneront à la Pointe du Roc
7-Prendre un bain chaud en écoutant le bruit des vagues à l’hôtel des Bains
Oui on dirait une phrase tirée d’un papier du magazine Elle « 48h dans la vie de .. » où une star essaie de convaincre son lectorat que son quotidien est absolument normal et banal alors que pas du tout. N’empêche que je prends peu de bains chez moi (plus par manque de temps -vous savez la fameuse seconde journée, celle qui se termine par un soupir de soulagement quand les enfants sont enfin au lit- que par conscience écologique, avouons-le) et puis j’avais la chance d’avoir une chambre avec vue sur mer (et la mer est vraiment au pied de l’hôtel) alors, en rentrant d’une ballade, j’ai ouvert grand les fenêtres et j’ai écouté leur roulis dans une baignoire plein de mousse (cliché jusqu’au bout).
Le gros point fort de l’Hôtel des Bains est bien entendu son emplacement et j’ai essayé d’en profiter autant que j’ai pu, non pas en allant jouer au casino mais en m’asseyant juste derrière les fenêtres de ma chambre pour admirer les milles lumières qu’offre la Normandie.
A noter : au petit déjeuner est proposé un très bon viking …c’est de pain dont il s’agit ) (vous pouvez l’acheter dans la boulangerie juste derrière l’hôtel).
Hôtel des Bains
19 rue Georges Clémenceau
Granville
8-Découvrir le bulot de la Baie de Granville
Le produit star associé à Granville est le bulot, qui répond aussi aux noms de « calicoco » (je suis sûre que Julien Doré pourrait le mettre dans une de ses chansons) ou Buccin. Les 3/4 de la production française sont pêchées en Normandie dont la baie de Granville. C’est à l’occasion de la remise de la certification « pêche durable MSC » du bulot que j’ai été invitée à Granville : ce grand week-end a donc été l’occasion de faire connaissance avec le bulot, d’en savoir plus sur la pêche durable de la « récolte » à l’assiette.
Le bulot : Une pêche raisonnée et la cerfication MSC
L’histoire de la pêche du bulot n’est pas sans rappeler celle de la sardine découverte cet été à Douarnenez. Dans les deux cas, fut un temps où les hommes ne se posaient pas la question de l’épuisement de la ressource jusqu’au jour où la pêcherie a montré des signes d’essoufflement. La profession s’est alors engagée dès 2004 dans une politique volontariste de restauration de la ressource . Les quotas journaliers ont été réduits de 15%, le temps de pêche a été réduit à partir de 2007 avec une fermeture complète en janvier, le nombre de licences de bateaux de pêche a diminué et l’écartement des barrettes de tri a lui augmenté changeant la taille moyenne des bulots capturés.
Concrétisation de ces efforts : la pêcherie de Bulot de la Baie de Granville est entrée officiellement en avril 2014 dans la démarche d’écolabellisation « Pêche Durable MSC » de l’ONG Marine Stewardship Council (MSC), un label que les pêcheurs normands connaissent bien puisqu’il a déjà été attribué en juin 2011 à la pêcherie de Homard du Cotentin et de Jersey.
Pour Didier Leguélinel :
La certification « Pêche Durable MSC » s’inscrit dans une suite de démarches de qualité entreprises depuis de nombreuses années et qui visent toutes à mieux valoriser le travail des pêcheurs. « Pendant longtemps, nos efforts ne se sont pas traduits par une meilleure rémunération. Maintenant, c’est le cas : la qualité supérieure du bulot de la Baie de Granville est reconnue. De plus, la moindre pression de pêche a permis de ne plus avoir de surproduction. Mieux encore, qualité et durabilité riment avec nouveaux marchés : « Le marché asiatique, qui se fournissait auparavant à bas prix chez les anglo-saxons, a découvert
la qualité de notre production. Nous avons su faire la différence. »
En tant que consommateur, sachez que le label « pêche durable » se retrouve aussi bien sur les emballages de poissons surgelés, que sur des conserves ou des poissons emballés au rayon frais.
Parallèlement à cette certification, les professionnels de la pêche se sont lancés dans une démarche d’Indication Géographique Protégée (IGP), qui permettra de protéger la dénomination « Bulot de la Baie de Granville »au sein de l’Union Européenne et qui assurera au consommateur que le produit qu’il a dans son panier a les caractéristiques de son origine géographique.
Le bulot dans l’assiette !
Ici ce n’est pas l’heure de vérité mais j’ai toujours essayé d’écrire les choses avec le plus de sincérité possible alors autant le dire : je n’avais jamais mangé de bulots avant de venir à Granville et juste avec de la mayonnaise, je n’ai pas eu le coup de foudre (si vous aimez les escargots alors vous devriez aimer les bulots). Heureusement Jonathan Datin, chef cuisinier du restaurant l’Edulis, est arrivé et m’a prouvé que les bulots cela pouvait être très bon selon la manière dont on les prépare.
Jonathan Datin nous a conseillé de soigner l’assaisonnement de l’eau dans laquelle vous faites dégorger les bulots (il y met entre autres du laurier, du thym, des carottes ) et d’enlever certains parties du bulot (les parties noires) pas très agréables à la dégustation. Ensuite il a imaginé 3 recettes :
des tartelettes aux bulotsdes choux aux bulots en croquemis
Au restaurant La Citadelle, je les ai dégustés en maki (donc découpés en dés très fins) et -si les vrais amateurs pourront s’écrier « ça ne sent pas assez le bulot », j’ai beaucoup aimé cette façon de les accommoder et de les servir.
Normandie Fraicheur Mer propose plein d’autres idées de recettes sur leur site :
9-Monter à bord d’une bisquine
On me dit bisquine, j’entends biguine (et je pense à Marc Lavoine). Trêve de plaisanterie, en 1900, les bisquines étaient des bateaux qui servaient, avec leur 18 m de coque, à draguer l’huitre sauvage. Au nombre de 200 à Cancale et 200 à Granville dans le port actuel et l’avant port, les bisquines partaient à Terre Neuve (correctif du 21 nov : un lecteur me signale que les bisquines étaient destinées principalement à la pêche dans la baie alors que les bateaux qui partaient à terre neuve étaient des terre-neuva comme le marité, bateaux à trois mats destinés à la pêche à la morue )
La Granvillaise a été construite sur les plans d’une bisquine de 1900. Lorsque je suis montée à son bord, nous ne sommes restés que dans le port mais elle fait des sorties en mer et nous avons d’ailleurs vu la Cancalaise, l’autre bisquine, reproduction de l’époque, en arrivant à Chausey.
Une fois à bord, chacun est mis à contribution par l’équipage pour hisser la grand voile (après Marc Lavoine, Céline Dion, faites taire ce mange-disques dans ma tête) et s’initier aux manœuvres de base. Soit je me suis contentée de filmer et de prendre des photos mais le coeur y était.
Jonathan Datin était aussi à bord de la Granvillaise, navire considéré d’utilité collective car il embarque des passagers et il n’était pas venu les mains vides. Pour ce pique-nique 4 étoiles, le chef a prouvé, une nouvelle fois, combien il était talentueux pour cuisiner le poisson et on s’est régalé avec du chou fleur à la grecque/maquereau mariné, un tartare de dorade, une brandade de merlan pommes de terre olives champignon et une crème mascarpone abricots prunes.
10- Visiter le quartier de la Haute Ville de Granville
Si vous avez l’occasion de suivre une visite guidée de la Haute Ville et d’avoir un guide de l’Office du Tourisme aussi intéressant à écouter que Mélodie, n’hésitez pas une seconde. Vous apprendrez plein d’anecdotes historiques sur ce quartier mais aussi sur l’histoire de la pêche à Granville depuis ses origines, emprunterez les rues les plus typiques et prendrez un peu plus le pouls de la ville.
Lorsque vous êtes dans le port, impossible de ne pas remarquer la maison du Guet qui, au départ, avait des colombages des deux côtés. Comme elle est située dans une zone protégée, le propriétaire a du retapisser sa façade sud en ardoise, ce qui lui donne son aspect si atypique.Le Bar La Rafale a l’air plutôt calme mais vu son nom, ça doit tanguer à l’intérieur et il parait que ce bar est un des lieux incontournables de la Haute Ville.Depuis plusieurs années, les artistes et les brocanteurs se sont installés dans ce quartier
Bonus : Y a pas que le bulot dans la vie (et à Granville )
Il y a les poissons oubliés aussi
Contribuer à une pêche durable quand on n’est pas pêcheur cela se traduit pour Jonathan Datin, chef cuisinier, par le fait de mettre à sa carte des poissons oubliés (et donc pas surexploités) comme on a vu revenir sur les étals des marchés des légumes oubliés. Il nous en a donné une belle démonstration lors d’un dîner dans son restaurant. En tant que consommateur ou cuisinier amateur, on n’a plus qu’à suivre son exemple. ok il y avait quand même un peu de bulot en amuse-bouche dans des mini choux (on est à Granville !) la dorade grise est un des poissons oubliés, servie avec un ragoût de pieds de mouton (dont le goût est assez proche de celui des girolles pour moi) elle était délicieusele Maquereau marine une heure dans le gros sel puis dégorge une heure dans l’eau puis est plongé une heure dans du vinaigre blanc pour obtenir une cuisson parfaite. Il est servi avec une concassée de tomates à l’orange, une émulsion d’orange et une brunoise de tomates rouges, jaunes et vertes.peut -être la première fois que je goûtais du filet de grondin rouge servi avec du chou rave et une mousseline de carotte Le dessert m’a tellement plu avec son petit chapeau que je l’ai pris en photo sous toutes les coutures sous l’oeil amusé d’une cliente anglaise qui a ensuite détaillé tout le contenu à son mari : gâteau noisettes/ sorbet fromage blanc citron (chef si votre proposition tient toujours, je veux bien la recette)/ figues au vin rouge.
Restaurant L’édulis
8 rue de l’abreuvoir
Granville
Il y a la coquille Saint Jacques aussi
Le week-end où j’étais à Granville coïncidait avec le début de la saison des coquilles Saint Jacques (une bonne année visiblement, les conditions de reproduction ayant été idéales et les pratiques de pêche jouant aussi un rôle non négligeable ). J’ai donc vu lors du festival toute la mer dans l’assiette, des coquilles Saint Jacques vendues à 4 euros le kilo ! Je vous assure que j’ai cru avoir mal lu.
Pour info 60 % des coquilles Saint Jacques sont pêchées en Normandie et j’en eu la chance d’en retrouver dans mon assiette au restaurant La Citadelle (chef cuisinier : Cyrille Doraphe), snackées très légèrement puis finissant de cuire dans un bouillon (allumé au dernier moment à table) très parfumé à la citronnelle …un véritable régal (servies avec des tagliatelles à l’encre de seiche )
Restaurant La Citadelle
34 rue du port
Granville
Il y a le homard du Cotentin et de Jersey aussi
Le homard du Cotentin et de Jersey est une autre espèce certifiée pêche durable (et plus précisément re-certifiée depuis décembre 2016). Le homard n’est pêché que par des petits bateaux comme celui vu plus haut (violet) avec des casiers, simplement posés sur le fond, ce qui a peu d’impact sur les habitats. Ces homards certifiés arborent désormais un « bracelet » d’identification. Estampillé du label bleu du MSC, celui-ci atteste que ce homard est issu d’une pêcherie respectueuse des ressources naturelles et de l’environnement.
Je suis repartie de Granville avec deux beaux homards (cuits) dans un sac réfrigéré et de retour à Lyon, je les ai préparés en risotto, une idée recette pour les fêtes de fin d’année (oui c’était un peu Noël avant l’heure ). J’ai préparé un risotto au safran et avec un bouillon dans lequel j’avais mis toutes les carcasses des homards. En toute fin de cuisson, j’ai ajouté la chair de homard avant de dresser.
D’autres raisons de venir (ou revenir à Granville)
- Le Carnaval en février, Sortie de bain, le festival des arts de la rue, La nuit des soudeurs, Les voiles du travail…le programme des événements qui rythme l’année est riche !
- Les adresses sucrées que je n’ai pas eu le temps de tester : le chocolatier pâtissier Yver, le salon de thé Picorette et ses -parait-il- très bons scones
- Dormir dans une des chambres d’hôtes de la Villa St Jean à Granville (et si on peut y aller sans voiture -je n’en ai pas -, la maison de pêcheurs à Saint Pair sur mer )
- Rapporter des bulots en chocolat !
Voilà ce billet un peu fleuve est fini, merci à ceux et celles qui ont lu jusqu’au bout, j’espère vous avoir envie donné envie d’aller à Granville !
Un Grand Merci à Elsa de Michèle Frêné Conseil, à l’équipe MSC France et en particulier Stéphanie et Camille, à Arnaud de Normandie Fraicheur Mer pour cette invitation iodée et normande (en compagnie de Sandra, Patrick, Létitia, Annie, Amélie) qui m’a permis d’en savoir plus sur la pêche durable et sur le bulot !
17 Comments
A Chausey, en pleine saison, il est possible d’acheter des sandwiches : il y a une toute petite échoppe qui en vend !
Je valide bien entendu la terrasse/jardin de l’hôtel de l’île… Et si on le peut, les paysages tout autour mais aussi au centre de l’île sont charmants…
Les bulots, tu dois t’en douter, je les connais depuis toujours… leur cuisson est souvent délicate : trop cuits, ils virent caoutchouteux, pas assez je ne les aime pas… Idéalement, il faut avoir des bulots de taille similaire dans une même cuisson (un peu comme pour les pommes de terre ! ) et bien assaisonner aussi son court-bouillon !
Sinon, je constate que tu es passée à peu près partout où il faut aller 🙂 Il y a aussi quelques jolies librairies à Granville…
tu me donnes une raison de plus de retourner à Granville (les librairies) et aussi à Chausey : )
Bon, je l’avoue, le pique-nique sur la Granvillaise, je suis jalouse !!! 😉
En revanche, pas du tout pour l’excursion en mer avec les pêcheurs… Je n’ai pas le pied marin.
Je suis ravie en tout cas de constater que tu as adoré Granville, je n’en doutais aucunement, remarque.
Votre programme était bien chargé, vraiment de quoi découvrir bien des aspects de cette belle et attachante ville.
Des bisous de Normandie !
*
c’était un pique nique royal ! (et je ne suis pas certaine d’avoir le pied marin, sinon je serais montée sur un bateau ))
je me souviens de ton billet sur Chausey, j’aimerais y retourner et avoir plus le temps de m’y balader )
bises
Je ne connais pas du tout cette partie de la France, mais ça a l’air tellement beau! Et ces îles sauvages!!! Et ces dauphins!
Bref, va peut-être falloir y aller un de ces jours! 🙂
Après, niveau bouffe, je ne mange ni de bulots ni de coquilles Saint Jacques. D’ailleurs, tu parles des pratiques de pêche de la Saint Jacques. Ce sont lesquelles là-bas? La drague j’imagine?
oui quelqu’un qui aime Sailing de Rod Steward est susceptible, je crois, de tomber sous le charme de cette région )
la pêche à la coquille Saint Jacques de Normandie (qui a un label rouge) se fait en effet avec des dragues, en sachant que la période de pêche est limitée (1er octobre au 15 mai) et que les bateaux (de petite taille) sont limités en nombre et en taille
ouah ! quel bel article riche en information de toute sorte…..ce que j’ai aimé déjà c’est l’intro « Stone et Charden ! (fan et dans ma culture !), la référence musicale à Marc Lavoine….bref ça fait sourire et ça donne envie de lire ….ensuite j’ai particulièrement aimé l’hotel du port et des iles de Chaussey , sa terrasse et les vues du restau et des chambres , les plats proposés….bref ça semble magique….mais je n’irai pas en zodiaque mais en »Zodiac »! lol !
les bulots bien sûr avec l’info sur la pêche et les recettes …. et les commentaires et photos que j’avais déjà vus par votre intermédiare….
en tout cas quel beau bulot….non boulot !!!! et comme dirait un personnage bien connu …. »J’ACHETE !!!
merci pour ce commentaire ! je vais vite corriger cette faute et pour le reste si je vous ai donné envie de bulot, de Normandie, de poisson, d’île (en chantant )) alors j’en suis ravie : )
je suis partante pour Granville, un peu moins pour le trajet en bateau ^^
il parait que parfois la mer est calme, suffit de bien tomber : )
Pour INFO : la mer est très souvent calme selon la météo comme partout. Preuve en est que nos vieux grééments (à voile) comme la Bisquine, le Lys Noir, le Marité sont bien embêtés lors de leurs sorties quotidiennes quand il n’y a pas un souffle de vent !!!!! Cela m’est arrivé par 2 fois cet été. Alors faire des ronds dans l’eau au moteur, c’est moins drôle …..le paysage de la pointe du Roc (la Monaco de Nord) vu du côté mer est superbe !!!!
je pensais même que dans une baie c’était toujours calme (mais on m’a dit aussi que cela aurait pu être beaucoup plus agité que le jour où j’y étais )
Bravo et merci de ce très bel article sur notre cité corsaire, il est extrêmement fourni et donne assurément envie de venir découvrir notre si beau territoire. Merci d’avoir cité notre Villa saint Jean dans les raisons de revenir. A une prochaine fois peut être. Magali
ravie que mon article vous plaise ! et oui j’espère bien revenir !
Belle journée à vous,
Je vois que l escapade vous a fortement plu! Une fois qu’on y a goûté, c’est un endroit où l’on revient souvent. C est un très bel article que vous nous offrez.
Une petite coquille dans l introduction de la bisquine (« granvillanaise »au lieu de granvillaise) et sur son utilisation. Les bisquines etaient destinées principalement à la peche dans la baie.
Les bateaux qui partaient à terre neuve etaient des terre-neuva comme le marité.bateaux à trois mats destinés à la pêche à la morue.
N’hesitez pas a revenir lors du carnaval de granville classé au patrimoine immateriel de l’Unesco.
Au plaisir.
merci pour votre lecture attentive, je viens d’ajouter votre correctif à l’article.
et oui j’aimerais beaucoup revenir pour le Carnaval !
Bravo d’avoir valorisé cette superbe destination : Granville !
Didier DUCASTEL
Guide-Accompagnateur à Granville granville360.visites.guidees@gmail.com
06 47 968 007
http://www.granville360visitesguidees.sitew.fr