Nouvelle lecture, nouvelle destination. Aujourd’hui direction Lampedusa, une île italienne située entre l’Afrique et l’Europe. En écrivant ce billet de blog sur La Loi de la mer, je suis allée voir à quoi elle ressemblait. Je suis tombée sur des photos de ses eaux turquoises . Contraste troublant entre cette beauté et ce qui ce passe au large de ses côtes.
La Loi de la mer de quoi ça parle ?
Pour écrire La Loi de la mer, l’écrivain Davide Enia est resté à Lampedusa pendant 3 ans. Il a recueilli les témoignages de ceux qui, d’une façon ou d’une autre, ont eu à se confronter à la réalité des migrants.
Se sont confiés à lui, un plongeur géant physiquement mais fragilisé à jamais par ce qu’il a vu; Gabriella, médecin secouriste qui a vécu un premier sauvetage tournant à la catastrophe; Bennet, 17 ans, qui a fui l’Erythrée et qui raconte sa traversée pour le moins terrible; Vitta Simone, témoin de la tragédie du 13 octobre et beaucoup d’autres.
Leurs mots et ceux de l’écrivain donnent réalité et humanité à ce qui n’est, qu’au mieux, une tragédie temporaire à la Une des journaux, au pire un mot vague.
Ils racontent, avec force, les dilemmes moraux auxquels ils ont dû faire face, l’écart entre les idéaux et la réalité, la détermination au prix souvent de leur vie de ceux et celles qui quittent leur pays.
La Loi de la mer, un récit très personnel
Loin du documentaire, La Loi de la mer est au contraire un récit très personnel et littéraire. J’ai lu que certaines personnes avaient été gênées par les passages consacrées à la vie de l’auteur. Et s’il avait voulu montrer les conséquences de ces « recherches » pour ce livre sur sa vie, sur son appréhension de la mort, sur ce à quoi il faut accorder de l’importance ?
La Loi de la mer gifle, secoue, captive, bouleverse à la fois par le destin de ces personnes qui se jettent à l’eau pour souvent ne plus jamais toucher terre et par ces mains qu’on leur tend.
La Loi de la mer est le second livre de Davide Enia. Sur cette terre comme au ciel avait été recomposé par le prix du Premier roman étranger. Après Elena Ferrante et sa saga, j’ai envie de découvrir cette autre plume de la littérature italienne (avec le travail de traduction de Françoise Brun).
3 Comments
Bonjour, merci de cette critique sensible, qui m’a touchée.
Mais pourriez-vous avoir la gentillesse de me redonner mon nom ?
Je m’appelle Françoise BRUN et non Françoise BON…
Cordialement,
Françoise Brun, traductrice littéraire
mille excuses pour cette erreur, je corrige tout de suite