Quelle écriture fougueuse, vibrante, pleine de rage et de douleurs, de vie et de désirs, une plume qui mord dans la vie à 100% sans s’économiser à l’image de l’héroïne du livre Frida Kahlo ! Est ce que Claire Berest écrit toujours ainsi ou s’est telle fondue à ce point dans ses deux personnages principaux qu’elle a traduit cela en un tableau flamboyant qui m’a porté de bout en bout dans Rien n’est noir ?
Sentir l’odeur c’est déjà manger le souvenir« .
« Qu’elle est cruelle la conscience de ce qui a été perdu et dont on ignorait la simple jouissance. »
Et l’histoire dans tout ça ? Il y a déjà eu tant de posts sur ce livre, parlant souvent d’histoire d’amour passionnée. J’y ai vu surtout celle d’une jeune femme brisée très jeune par un terrible accident (quelle scène, j’avais l’impression d’y être !), qui souffre toute sa vie physiquement et moralement et cherche un amour jamais comblé pour remplir le vide abyssal qu’elle ressent.
« Adorable Nick, si tendre, qu’il pourrait presque rivaliser avec Diego et combler ce trou béant dans son thorax. Dans une autre vie. Avec une autre Frida. »
J’ai vu aussi une femme incroyablement libre (quand elle n’est pas asservie à Diego), qui se moque des conventions, qui rit des riches américains pour qui elle est une distraction rafraîchissante mais aussi des surréalistes français autocentrés, provocante, volcanique, battante.
Et eux deux dans tout cela, se sont-ils vraiment rencontrés ? S’il fallait décrire leur amour, il faudrait passer par mille couleurs et mille nuances mais la fin balaie tout pour moi.
Rien n’est noir et rien n’est tiède. Ça brûle, ça pique et cela donne envie de vivre intensément !
Vous avez lu ce livre ? un autre signé Claire Berest ?
(je ne regarderai plus les tableaux de Frida Kahlo de la même façon après avoir lu ce roman ! )