Depuis Jeudi, nous avons un problème de réseau à la maison et l’intervention n’est pas prévue avant mardi. C’est ballot car j’avais pas mal de choses à partager alors je vais opter pour une version courte en espérant ne pas cramer ma connexion partagée trop vite.
En corps : Le film à voir si vous aimez la danse
C’est tout frais, j’ai vu à la séance du matin avec ma fille le dernier film de Cédric Klapisch, En Corps. Je crois avoir vu tous ses films, quand j’ai su qu’En Corps parlait de danse, j’avais encore plus envie de le découvrir.
Le pitch : Une première danseuse de l’Opéra de Paris voit sa carrière professionnelle (et sa vie) remise en cause suite à une chute. En corps est le récit de sa reconstruction tant physique que mentale et son retour vers le monde de la danse.
Que dire si ce n’est qu’il y a tout ce que j’aime dans ce film ? Des scènes de danse contemporaine avec une telle énergie et émotion que je me serais bien mise à danser en sortant de la salle, des scènes de cuisine (et je crois que j’aime autant voir les gestes que déguster), la splendide Bretagne (vers Quiberon) où se passe une partie de l’histoire (je veux aller vivre au bord de la mer !), de l’émotion et de l’amour ! Le tout servi par des actrices et acteurs qui portent le film avec une légèreté qui fait du bien sans tomber dans les bons sentiments pour autant.
En thérapie : Une saison 2 encore plus réussie que la précédente
J’ai beau avoir suivi déjà avec ferveur In treatment avec le charmant Gabriel Byrne, j’ai frôlé le transfert avec Philippe Dayan dans cette saison 2.
J’avais aimé chacun des personnages de la saison 1 mais je crois que je me suis encore plus attachée à Lydia, Inès, Robin (peut-être mon préféré avec ses fossettes quand il sourit) et Alain. Il ne se passe finalement pas grand chose quand on pense, tout se déroule dans la même pièce la plupart du temps, tout se joue sur les dialogues et les silences et pourtant, il a fallu que je me fasse violence pour ne pas les visionner trop rapidement.
En ce moment sur Arte série.
La fin des Hommes : une dystopie qui se lit comme un page turner
Je ne l’ai pas vu mais Christina Sweeney Baird était présente le week-end dernier au festival Quais du Polar. La fin des Hommes est-il un polar ? Non dans le sens où il n’y ait pas question de crimes ou de délits, ni même d’enquête mais ce premier roman se lit comme un page turner en maintenant un suspense quant à la survie de l’espèce humaine.
Le pitch : L’histoire commence à Londres, 5 jours avant le début du fléau en 2025 et par la « voix » de Catherine qui a un enfant de 3 ans et se demande, pressé par son mari, si elle est prête à une nouvelle FIV. Dans le chapitre suivant, Amanda à Glascow, médecin aux urgences à l’hôpital, constate un décès très soudain d’un homme, puis 3 puis 5. Elle alerte tout de suite les instances médicales soupçonnant un virus nouveau et très contagieux mais on la prend pour une folle.
Le lecteur vit au fil des jours la propagation du virus (mortel et qui ne touche que des hommes) à travers le monde et par la voix de différents personnages féminins. Face au deuil et à une société complètement bouleversée, reconfigurée, chacun réagit à sa façon.
Paradoxe d’un fléau qui s’étend partout et donc d’un monde utra connecté mais alors que tout le monde vit la même chose, l’auteure suggère la solitude, l’isolement de chacun (parfois même réelle comme ce bateau qui va rester deux ans au large de l’Islande ou cette cabane dans la forêt dans laquelle un ado est obligé d’aller se réfugier pour ne pas être contaminé).
La fin des Hommes interroge bien entendu sur la place des hommes dans la société (aussi bien dans la sphère publique que dans la sphère privée), sur le deuil, sur jusqu’où un état peut aller dans l’ingérence personnelle (ici au niveau des naissances) pour sauver un pays, une société.
Comme Catherine, Amanda et d’autres femmes sont des personnages récurrents, la fin des Hommes arrive à allier une tragédie universelle et une intimité émouvante.