Le mois de Novembre n’aura pas été un grand mois côté lectures. Je le déplore mais pour progresser en dessin, je consacre beaucoup de mon temps libre à cet art et les heures ne se multipliant pas comme par magie, je lis moins. Je voulais tout de même partager très rapidement mes deux dernières lectures.
Chaque serment que tu brises
J’ai lu dans le passé Huit crimes parfaits de Peter Swanson que j’avais trouvé original dans l’intrigue. Comme cela se passait dans l’univers des librairies et que cela jouait avec les références littéraires, j’avais pris beaucoup de plaisir à le lire. Je n’ai pas boudé mon plaisir non plus ici mais j’ai été moins emballée par l’intrigue, l’histoire d’une jeune mariée qui va se retrouver piégée sur l’île où son méchant mari l’a emmené en voyage de noces. J’avais deviné assez rapidement ce qui est révélé à la moitié du livre et j’ai cru très moyennement à l’histoire. Je me demande si je ne préfère pas les romans noirs où l’ambiance et la psychologie des personnages priment avant le reste.
Cela étant dit, c’est construit comme un page turner et l’auteur sait maintenir le suspense jusqu’à la fin.
Sempé à New York
Ce n’est pas une bande dessinée mais plutôt un beau livre qui regroupe toutes les couvertures dessinées par Sempé au fil des années pour le magazine le New Yorker. Je ne suis pas une spécialiste de Sempé mais ses illustrations sont vite reconnaissables et j’ai retrouvé avec plaisir son trait, sa façon de voir le monde, les hommes, New York ici avec poésie mais aussi lucidité. Sans mot, le dessinateur suggère la petitesse de l’homme par rapport à la nature, sa solitude aussi parfois, son goût pour la musique et pour la danse (qui revient régulièrement dans les sujets qu’il dessine). L’humour est aussi présent dans pas mal de couvertures.
Je suis aussi très sensible à la composition de ses dessins, aux couleurs qu’il choisit et qu’il marie. Un long entretien avec Marc Carpentier revient sur son expérience au New Yorker, sur le temps qu’il a passé à Neww York, sur sa vie de dessinateur. Cela laisse transparaitre une attitude humble malgré le fait qu’il soit un dessinateur très connu et reconnu.
Sempé à New York est aussi une façon de découvrir la ville et ses habitants alors je ne le dévore pas mais j’en déguste quelques pages chaque soir avec un réel plaisir.