Je n’ai pas de mémoire pour un certain nombre de choses et parmi ces choses, aucune pour les noms (alors que je me souviens très bien des visages). Ainsi lorsque j’ai vu « Fanny Ruwet » écrit sur la couverture du livre Bien-sûr que les poissons ont froid, je n’ai pas tilté. La couverture m’a plu, le titre aussi et encore plus le « pitch » à savoir « amour, humour et loose au temps du numérique ».
Comme j’ai dévoré ce premier roman, je n’ai pas fait de pause pour aller chercher qui était cette nana qui balançait des vannes bien senties toutes les pages voire plus.. avant que je finisse par me renseigner et que j’apprenne que Fanny Ruwet a quelques années de stand up à son actif. Je ne l’avais toujours pas « identifié » avant qu’une requête Google me montre des photos (ah mais c’est bien-sûr).
Fanny Ruwet et moi, on est pas vraiment de la même génération mais heureusement elle explique ses références en notes de bas de page (bon j’en avais quand même quelques unes mais merci à l’éditeur qui a insisté). Fanny Ruwet est donc nettement plus jeune que moi mais elle m’a beaucoup fait rire et les livres vraiment drôles, je les compte sur le doigt d’une main (Jaenada et ses disgressions, Erre et ses clichés à rebours dans Qui a tué l’homme homard ?, Jonathan Coe et son humour british, Lionel Shriver et son humour caustique).
Fanny Ruwet aborde, avec son premier roman, Bien-sûr que les poissons ont froid, de façon décalée (et en multipliant les scénario, ce que je trouve toujours assez jubilatoire à lire) des thèmes tels que le féminisme, la bisexualité ou l’importance du monde virtuel sur nos vies et nos relations sociales avec une sensibilité qui fait mouche.
Si vous ne connaissez pas Fanny Ruwet, je vous ai mis un lien vers une de ses vidéos ci-dessous (avertissement si Florence Foresti vous froisse quand elle parle maternité, Fanny Ruwet, c’est bien pire ))