Lors de notre dernier séjour à Marseille, nous avons regardé ce qui était accessible en train régional dans les environs (et suffisamment près pour pouvoir faire l’aller retour dans la journée) et parmi les destinations repérées, nous avons choisi la Ciotat car nous n’y étions jamais allés. La présence du chantier naval m’attirait aussi : comme à Brest ou à Douarnenez, on a le sentiment en arrivant dans ces villes, qu’elles ont une histoire et qu’elles existent en dehors du tourisme.
De la gare au port par la voie douce
Nous avions écarté Cassis après avoir lu que la gare était à 3 km du port mais notre guide ne précisait pas que la gare de la Ciotat est elle aussi assez éloignée du centre historique et du vieux port. Heureusement il existe une voie douce, construite sur une ancienne voie ferrée, qui permet en 50 minutes environ à pied de rejoindre le cœur de la Ciotat depuis la gare (et bien entendu il existe aussi plusieurs lignes de bus).
Après un début un peu surprenant (on passe dans un tunnel qui peut être un peu flippant quand on a lu beaucoup de romans policiers), on longe la Bastide Marin puis on traverse divers quartiers de la ville mais en étant toujours sur un chemin entièrement piétonnier, sécurisé, avec des bancs pour se reposer si besoin et pas mal de végétation de part et d’autre. Bref c’est bien plus agréable que se retrouver au bord d’une départementale, peu adaptée aux piétons, comme cela nous est arrivé de nombreuses fois en voyageant sans voiture.
La Ciotat : Du plus vieux cinéma aux ruelles du village
Si j’avais choisi la Ciotat c’est aussi pour la présence de son cinéma, l’Eden Théâtre qui est le plus ancien cinéma du monde ! Si la sortie des usines Lumière à Lyon est le premier film de Louis Lumière, parmi les tous premiers films du cinéma, la moitié a été tournée à la Ciotat en été 1895, Louis Lumière étant alors en villégiature dans la ville. C’est le cas de la célèbre arrivée d’un train en gare de la Ciotat. De plus si ce cinéma est considéré comme le plus vieux c’est parce que c’est bien entre ses murs que le 21 mars 1899 s’est tenue la première séance commerciale (c’est à dire pour laquelle des spectateurs ont payé).
Aujourd’hui le cinéma est toujours est activité et des visites guidées sont proposées certains jours sur inscription (cela ne tombait pas à un créneau arrangeant pour nous).
J’ai été charmée par les rues proche du port, très colorées et pour certaines avec vues sur la mer. Elles ont cet air des villes du Sud entre Corse et Italie.
J’ai été surprise par la présence de nombreuses plaques commémoratives dans les rues au nom de maquisards (souvent jeunes) morts pour la Résistance.
Nous nous sommes attablés à la terrasse d’un café près de l’église mais si le ciel était bleu, le mistral soufflait beaucoup et nous avons vite eu froid.
Pause sucrée au Nageur avec vue sur le port
Après avoir flâné le long du port, nous nous sommes arrêtés au salon de thé Pâtisserie le Nageur, la nouvelle adresse de la pâtisserie Carré Noire qui existait avant (et sur la place photographiée juste au dessus). Vous le savez si vous me lisez depuis un moment : partout où je vais, je me renseigne sur les adresses sucrées et pire je peux trancher entre tel lieu ou tel lieu de vacances selon la présence de pâtisseries.
Les photos des pâtisseries ramenées à Marseille ne leur rendent pas particulièrement honneur, mauvaise luminosité oblige. Impossible pour moi de ne pas craquer pour le Saint Honoré aux marrons où j’aurais aimé trouver plus de contraste et de peps (avec un insert agrumes ou cassis pour contrebalancer le marron).
J’ai choisi également la pâtisserie signature de la maison : Carré Noir. Sur une base de biscuit brownie, repose une mousse chocolat noir avec un insert praliné amandes-noisettes puis de gros morceaux de crumble cacao. Pour la fan de chocolat comme moi, c’était un régal !
Si vous aimez les librairies indépendantes, je vous conseille de rentrer Au Poivre d’âne. Le lieu est chaleureux, les tables éclectiques et on a une furieuse envie de repartir les bras chargés de livres comme dans toute bonne librairie !
Le ciel s’est couvert en fin d’après midi et on a senti la pluie arriver. On reviendra pour découvrir la calanque de Figuerolles qui est à 25 minutes seulement de l’Office du Tourisme à pied (ou en empruntant le bus ligne 30). On aurait aussi aimé se balader dans le parc du Mugel, ce sera pour une autre fois.
La Ciotat sans voiture
Le ter met un peu moins de 30 minutes pour le trajet Marseille / La Ciotat et circule de manière régulière toute la journée. C’est la même ligne qui permet d’aller à Cassis (c’est l’arrêt précédent).
Le trajet coûte 18 euros aller/retour.
Je n’ai pas noté la ligne de bus que nous avons emprunté mais plusieurs lignes permettent d’aller de la gare au centre (comptez 20 bonnes minutes au moins). Le bus dans lequel nous sommes montés a longé toute une partie que nous n’avions pas vu à pied : les plages et les résidences de tourisme, encore un autre visage de La Ciotat !
1 Comment
Pingback: Cours Julien : street art, créateurs et bonne adresse italienne