Paul, le personnage principal de Silence d’amour, a perdu Sofia, l’amour de sa vie et depuis six mois il vit dans la tristesse. Il ne supporte plus Lyon alors lorsque Giovanni lui propose de venir en Toscane, lui rendre visite, il accepte. Il retrouve non seulement des amis communs à Sofia et à lui mais décide aussi de partir sur les traces de Sofia qui a vécu sur l’île de Stromboli.
Graphiquement, Matthieu Parciboula utilise une large palette de couleurs traduisant aussi bien la diversité des paysages traversés, les moments de la journée et ses différentes luminosités, que les états intérieurs de son personnage principal. Son découpage aussi varie selon les pages, montrant l’abattement, les pensées qui assaillent Paul et qui se bousculent dans la tête ou au contraire des parenthèses plus calmes.
J’ai trouvé très poétique l’idée de la cabane-voiture avec vue sur les étoiles et l’idée qu’une enfant puisse comprendre la peine d’un adulte et le consoler.
Les pages consacrées à Naples m’ont donné envie d’aller découvrir derechef cette ville bouillonnante de vie. La palette des couleurs employées pour rendre la spécificité de l’île de Stromboli est magnifique. La dernière double page où l’eau est l’élément principal nous apprend la cause de la mort de Sofia et en faisant écho à une autre double page, montrent le cheminement de Paul qui accepte enfin de dire au revoir à celle qui l’aime.
Silence d’amour, Matthieu Parciboula, Casterman.