C'est un beau roman

Lectures d’Avril

Quelques mots très rapides sur mes dernières lectures, histoire d’en garder une trace et peut-être aussi vous donner envie de lire (les derniers chiffres concernant la lecture des français sont mauvais, je trouve cela tellement déprimant !) :

Noir comme la neige : si vous aimez les polars islandais

L’histoire : Le livre s’ouvre avec la découverte dans un container abandonné en plein champ de lave près du port de cinq corps gelés de jeunes femmes (dont l’une est encore vivante ). La police enquête avec l’aide d’Aurora, une enquêtrice financière qui sait chercher là où les autres ne vont pas. En parallèle, une femme prend un jeune amant russe qui veut l’épouser tout de suite. Elle ne sait rien de lui sauf qu’il échange de longs coups de fil avec sa mère. Alors que son entourage s’inquiète, elle demande à Aurora de se renseigner sur ce futur mari.

J’ai aimé :
-l’ambiance et le décor islandais
– le personnage d’Aurora
-le rythme, le suspense et l’humour de l’autrice

Blanches : si vous aimez la série Hippocrate

L’histoire : C’est à Villedeuil, aux portes de Paris, une ville de banlieue avec ses tours, ses habitants et son hôpital qui se fissure de toute part qu’Aimée, brillante interne, a choisi de faire son premier stage. La jeune femme plonge dans le rythme effréné des urgences auprès de Jean-Claude, chirurgien passionné mais fragilisé par la disparition de son fils. Elle y croise aussi Fabrice, médecin au SAMU qui multiplie les gardes en délaissant sa vie personnelle, et Laetitia, infirmière dévouée et sensible. Malgré les difficultés, tous tiennent, jusqu’à ce qu’une nuit cet équilibre soit remis en question, bouleversant leurs vies.

J’ai aimé :
-la dénonciation à travers la fiction d’un hôpital public de plus en plus malmené par nos politiques et qui va de plus en plus mal
-le regard sur les soignants qui ne sont pas des héros mais des humains (mais admirables tout de même de travailler dans de telles conditions)
-l’angle choisi par Claire Vessin différent des séries médicales, ici on voit peu d’actes médicaux, on est plus dans la tête des différents médecins

D’une rive l’autre : si la question de la double identité vous intéresse

L’histoire : Gamins, ils étaient tous les trois inséparables, Layla, Elias et le narrateur. Lui, il étouffe dans l’appartement où il vit seul avec sa mère et reste obstinément muet face à la boiterie et à la tristesse de cette femme détruite. Face à ses propres accès de violence, sa « mauvaise graine » (qu’il sait bien qu’il doit à son géniteur, qu’il n’a jamais connu, il se réfugie dans les pages du dictionnaire et fume des joints. Le jour où son ami Elias déclare « haram » la musique qu’ils passaient des nuits à écouter ensemble, une digue se rompt en lui. Il part alors à Beyrouth sur un coup de tête mais le retour au pays est douloureux. Comme pour conjurer l’ombre paternelle, il ne cessera, d’une rive l’autre, de vouloir retrouver la lumière de la Méditerranée.

J’ai aimé :
-l’amour des mots du personnage principal avec ses expressions qui reviennent le « réussir sa vie » de sa mère, véritable poids, le « comme chez nous », ses galettes qu’elle lui prépare en espérant lui faire plaisir mais qui le ramène systématiquement à des origines qu’il aimerait oublier
-les mots comme fil conducteur, ceux qu’il n’arrive pas à prononcer, ceux qu’il écrit dans son carnet, ceux qui lui dévorent le ventre et le rendent fous, ceux qu’il lit dans les livres et qui le rendent fou, ceux qui apaisent, ceux qu’Elias croit et qui le mène à la guerre sainte
-ce personnage à fleur de peau

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