Je pensais en ouvrant Mazel Tov -le récit de la journaliste Margot Vanderstaeten de ses années pendant lesquelles elle a donné des cours de soutien scolaire aux enfants Schneider, une famille juive orthodoxe à Anvers -que j’allais rire du décalage entre leurs univers. Elle, athée, en couple avec un iranien. Eux au quotidien rythmé par leurs règles et leurs coutumes. Tout les sépare, y compris leur condition sociale : elle passe son temps à bosser pour joindre les deux bouts,…
La vérité, rien que la vérité, toute la vérité ? Si l’Islande me fait rêver avec ses paysages atypiques et sauvages, je suis une grande frileuse qui n’aime pas le froid. Alors j’ai trouvé une solution : la neige, les températures négatives, la glace, le vent, les terres quasi vierges, je les vis à travers les romans. Avec Vík de Ragnar Jónasson, me voilà transportée à quelques jours de Noël dans une contrée perdue, à l’extrême nord de l’Islande, à Kálfshamarsvík.…
Comment vivre après avoir été victime de violences sexuelles ? Dans Touchées, Lucie dort avec un couteau et la peur chevillée au corps. A sa mère qui la dit forte, elle répond : Je ne veux pas être forte, je ne veux pas être courageuse, je veux retrouver ma légèreté. Tamara, elle, se noie dans les excès et joue la provocation, la confrontation. Nicole, elle, s’est retirée du monde et d’elle-même, elle s’est effacée. Elle souffre de mal de dos…
Denis s’ennuie au travail, Denis s’ennuie aussi dans la vie. Denis pense que c’était mieux avant, qu’aucune femme n’est à la hauteur de sa mère. Il exècre Marion Cotillard et tape sur les médias, les émigrés, le cinéma français, les politiques. …Denis fait une fixette sur une journaliste radio et la contacte via Facebook pour une interview pour son blog. Au début il la flatte, il se confie. L’obsession semble progressive, le harcèlement commence à petits pas puis va crescendo…
Ce que j’ai tout de suite remarqué avec Journal de L. (1947-1952), c’est sa couverture. Elle est gaufrée et en creux est écrite la première phrase du journal. Il y a cet or orangé qui se détache sur le titre, le nom de l’auteur, la maison d’édition, la 4ème de couverture. En ouvrant le livre, on découvre sur les rabats,de part et d’autre, les lettres qui forment le surnom Lolita comme si on commençait la lecture avec une image partielle…
17 nouvelles, 17 presque morts, 17 fois où Maggie O’Farrel raconte dans I am, I am, I am, non pas sa vie mais sa mort, 17 fois où la vie a repris le dessus. N’est ce pas exagéré ? 17 fois pour une femme née en 1972 c’est beaucoup et puis écrivain ce n’est ni cascadeur, ni reporter de guerre ni soldat. 17 fois face à la mort Pourtant dès le première chapitre de I am, I am, I am,…